mardi 4 août 2015

Seizième jour - Les C à la tabarnac de plage

Ce matin, les C se lèvent tard. Ils sont arrivés à plus de dix heures hier soir, l'hôtel coûte cher, ils doivent rendre la chambre avant onze heures ce matin, alors ils amortissent l'investissement. Vers neuf heures et demie, ils descendent prendre le petit déjeuner, copieux mais un peu décevant (ni Best, ni Western, en fait). Puis, ils font leurs bagages, et montent en voiture

La visite programmée de Concord est annulée, d'abord parce que la soirée d'hier leur a laissé un mauvais souvenir de la région, ensuite parce que papa C a réservé pour ce soir à Saco, dans le Maine, et que ce n'est pas tout près, enfin parce qu'il est près de onze heures, et que la journée est bien entamée.

Nos héros prennent donc une série d'autoroutes, qui contournent Boston par le nord, remontent la côte du Massachussetts et quittent l'autoroute à Salisbury, à la frontière du New Hampshire. Comme ils ont raté la plage avant hier dans le Connecticut, ils ont une revanche à prendre, et vont donc se tremper les pieds vers Hampton beach (jolie plage de sable fin, pas trop bondée à cette heure de la journée). Ils remontent ensuite la côte, traversent Portsmouth, passent le pont et arrivent à Kittery, ils sont dans le Maine.

Comme l'heure de déjeuner est largement dépassée, et que les deux guides de papa C (le guide vert, et le guide américain acheté à New York) sont unanimes, ils se rendent au Bob's Clam Hut, une sorte de boutique en bord d'autoroute, encore bondée à deux heures de l'après midi, où l'on sert des fish and chips et leur équivalent à base de fruits de mer dans des paniers en plastique, avec des frites, de la sauce tartare et de la coleslaw. Ils prennent des "clam strips" (palourdes en lanière), des saint jacques (qui contrairement à ce qu'on pourrait croire "marchent" très bien panées), et du haddock. Tout est très frais, et très bon. Ils ne reviendront pas, mais le coeur y est.

Ils repartent vers 14h30, et vu qu'il ne leur reste qu'une trentaine de kilomètres à parcourir, les petites C se préparent à passer la fin d'après midi à la plage. La vie est belle!

Ces espoirs sont vite calmés. Vers quinze heures, de gros nuages apparaissent au dessus de la côte, et surtout, les C sont coincés dans un bouchon, un vrai bouchon de bord de mer, avec des vacanciers qui vont à la plage, des vacanciers qui quittent la plage, et des travaux qu'une municipalité prévoyante a choisi de faire en été. Les C mettront trois heures à faire une vingtaine de kilomètres, coincé au milieu de ... québécois.

Car nous sommes à côté d'Old South Beach, la "plage des québécois". Apparemment, c'est la villégiature préférée des Montréalais et autres Trois Riviérains, en partie parce que c'est la plus proche, en partie parce que cette partie de la côte, où se trouvaient autrefois de nombreuses papeteries, employait autrefois des canadiens français, qui parfois y sont restés.

Les C arrivent dans leur motel, au bord de la route, un peu délabré mais bien situé. Puis, vers six heures, ils vont voir la mer. A Old South Beach, on sent la mer avant de la voir. Plus précisément, on sent quelques kilomètres avant d'arriver l'odeur de baraque à frites qui enveloppe cette partie de la côte. Sur la plage, on parle avec un accent que papa C connait bien, et on trouve des mégots de cigarette et quelques papiers gras (généralement absents des plages américaines). Bienvenue dans le monde francophone!

Après une heure sur la plage, les C dînent de quelques donuts, repèrent une laverie où ils comptent passer le lendemain, et vont se coucher dans leur môtel des années 70 (Papa C ne maîtrise pas encore parfaitement la réservation sur internet). Demain c'est décidé, ils font moins de kilomètres.


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