mercredi 29 juillet 2015

Dixième jour - Harlem Globetrotters

Nous l'avons déjà dit, le tourisme à New York n'est pas précisément bon marché, presque tout est payant, et cher. Aussi, quand le billet du Metropolitan donne accès, dans la semaine qui suit, aux Cloisters, musée médiéval du nord de Manhattan, sachant que ce musée est coté trois étoiles sur le guide vert de papa C, et trois sacs à dos sur le guide du routard de maman C, les C se jettent sur l'occasion.

Ils partent de bon matin, et atteignent Fort Tryon, un parc situé le long de l'Hudson, au nord de l'île. Le quartier, désert à cette heure là, a un petit côté provincial, et les rives de l'Hudson, à l'exception notable de l'autoroute qui les longe, sont très vertes et calmes. Une promenade d'un quart d'heure environ mène aux Cloisters, étonnant musée qui regroupe de vieilles pierres européennes achetées par des collectionneurs et transportées à New York. L'ensemble est un peu hétéroclite (on passe du nord de la France au sud de l'Espagne et à l'Italie parfois dans la même salle), mais la reconstitution très belle, et la conservation irréprochable. La visite alterne des parties intérieures, souvent des chapelles, et des extérieurs, en général des cloîtres. Comme toujours, c'est assez grand pour qu'on ne soit pas trop serrés (rien à voir avec un équivalent européen).

La visite terminée, les C traînent un peu dans le parc voisin, puis reprennent le métro vers la 160eme rue, où papa C a repéré des choses à visiter. Ils y arrivent vers treize heures. Les C ont terriblement faim, mais sont dans un quartier pas spécialement favorisé, et aucune des échoppes ne fait terriblement envie. Après un quart d'heure d'hésitation, maman C désigne un restaurant nommé Jimbo Hamburger (avec la mention "le meilleur hamburger de New York", ben tiens...), et annonce d'une voix forte "on va là!" Papa et les petites C, qui savent qu'il ne faut jamais contrarier une maman C affamée, opinent, et entrent.

L'intérieur a quelque chose de déjà vu dans des séries. Carreaux blancs aux murs et au sol, quelques tables en bois, avec des chaises, un comptoir devant le fourneau, avec des tabourets, une télé allumée fort sur un programme en espagnol, une clientèle noire et âgée, et un petit livreur en gilet fluo et casque de vélo devant la porte. Les C commandent quatre hamburgers avec des frites, qui coûtent le prix d'un sandwich et demie dans un musée du centre ville. C'est assez copieux, plutôt typique, mais la viande craque un peu sous la dent, et les frites font un peu peur. Maman C mange, parce qu'elle a faim, papa C, parce qu'il finit toujours son assiette, mais l'aînée des petites C, qui semble terrifiée par cette cantine bon marché, ne mange presque rien. Elle déclarera à la sortie qu'elle ne mangera plus jamais de hamburger et n'ira plus jamais au McDo (papa C pense que c'est trop beau pour être vrai...)

Le repas fini, les C s'acheminent vers leur prochaine étape, Jumel Mansion, une maison coloniale en plein centre de Harlem. Elle est au milieu d'un jardin public, apparemment fermée, mais si on sonne à la porte, un monsieur d'un certain âge ouvre, fait entrer, et on peut visiter (c'est assez cher, comme toujours). La maison a apparemment été construite en 1765, ce qui en ferait la plus ancienne de Manhattan, puis acquise par une famille de marchands d'origine française, les Jumel, qui l'ont meublée d'un mélange de mobilier empire et de meubles américains. Les murs sont tendus de papiers peints qu'on dit importés de France. La visite est assez courte, mais l'endroit est curieux.

Les C continuent leur descente dans Harlem, essayant tant bien que mal de digérer les hamburgers de ce midi, qui récalcitrent. Ils traversent une étonnante université, au style un peu britannique, mais construite en briques brunes typiques de la région, et arrivent à leur destination finale, la Hamilton Grange, maison d'un des pères fondateurs (ministre des finances de Washington, fondateur de la banque centrale, et du système financier). Comme le mausolée du Général Grant, vu il y a quelques jours, la Grange appartient aux parcs nationaux, et la visite est gratuite (les C sont sidérés).

Il s'agit de la maison qu'Hamilton, au sommet de sa puissance, avait fait construire en grande banlieue (à l'époque, à une heure et demi de voiture de Manhattan), pour y installer sa femme et ses enfants. Il n'en a pas profité longtemps, car il est mort en duel deux ans après qu'elle ait été construite, mais sa veuve y est restée jusqu'à la fin de sa vie, avant d'en faire don à la paroisse voisine. La maison devint donc chapelle, et fut peu à peu prise entre les immeubles de Harlem. Elle a été déménagée à deux reprises, à quelques centaines de mètres de son emplacement d'origine.

Comme la Jumel Mansion, on y voit un intérieur reconstitué, avec quelques portraits, et quelques expositions sur Hamilton. Papa C trouve cela très intéressant, maman C se bat contre son déjeuner, les petites C ont chaud.

La visite finie, les C prennent le métro et rentrent. Cette journée aura été la plus chaude depuis leur arrivée, la météo annonçait 36°C.


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