dimanche 18 février 2018

Premier jour - The 24 hour joyride - 24 heures de croisière

A force d'être répétées, certaines choses deviennent des manies, voire des rites. C'est le cas du départ des C en Amérique. Leur avion décollant en fin de matinée, ils se lèvent très tôt, Mamie C les emmène à la gare, où ils prennent un train, un RER, un second RER et arrivent à l'aéroport avec plusieurs heures d'avance, vu que papa C prétend ne "jamais rater un avion" (ce qui n'est pas exact, mais il ne faut pas le dire).
 
Pour ce voyage, le rite ne sera pas respecté, la compagnie ferroviaire ayant décidé qu'un week-end de départ en vacances scolaires étant un excellent moment pour fermer la liaison entre Paris et Roissy. Même si une liaison par autobus, au départ de Mitry Mory, était assurée, les C ont décidé de jouer la sécurité, et ont commandé un taxi.

Ils se lèvent un peu plus tard que prévu (vers cinq heures), prennent le taxi avec une marge de sécurité (on ne se refait pas), et arrivent à l'aéroport en avance (idem).

L'enregistrement et le contrôle de sécurité expédiés, les C attendent, attendent, attendent... Dehors, il fait mauvais.



L'embarquement a enfin lieu, en présence d'une équipe de sécurité qui semble chercher quelque chose. Nos héros étant au fond de l'avion ils embarquent à la fin, et Papa C, qui a toujours de la chance avec les douaniers, fait l'objet d'un contrôle : chaussures, bagages, palpation.

L'avion est enfin plein, le commandant de bord annonce qu'on part immédiatement, et effectivement, l'avion se met à rouler, à rouler, à rouler... La promenade dure près d'une demi heure, on visite l'aéroport, s'arrête, repart, tourne, roule, avance, attend. Le commandant de bord donne bientôt la réponse, il faut dégivrer les ailes. Les C décollent donc avec deux heures de retard, qui seront partiellement rattrapées pendant le voyage.

Le vol est long. Et passe très au nord, par le Groenland, la terre de Baffin, la baie d'Hudson, et les riantes plaines du nord du Manitoba.



L'avion est plein de polonais qui vont à Las Vegas, et se révèlent à la hauteur des stéréotypes les concernant. Au fond de la cabine, juste derrière les C, un petit groupe s'est formé, qui parle fort, boit ferme, rit gras, chante parfois et importune les passagères qui vont aux toilettes.

L'hôtesse met fin à ces réjouissance avec le service du second repas. Mais la nature reprend le dessus : juste avant l'atterrissage, un passager resté dans ce bar improvisé, devra être convaincu un peu fermement d'aller s'asseoir et s'attacher.

L'avion descend, ça bouge, Maman C est toute pâle, et on atterrit à Salt Lake City, où il neige. Le transit est plutôt facile. Les C, installés au fond, sont sortis les derniers de l'avion, et font la queue derrière une meute de polonais quand un douanier leur fait obligeamment remarquer que leur passeport biométrique, leur ESTA et leurs visites récentes aux USA leur permettent de couper la file de vérification des passeports. Quand ils déclarent aller en vacances à Albuquerque, l'officier d'immigration les gratifie d'un haussement de sourcils. Ca commence bien... 

Puis, récupération des bagages, renvoi des bagages, sécurité, et nos héros se retrouvent à attendre, au bout de la salle d'embarquement, le vol d'Albuquerque. Comme de bien entendu, on dégivre l'avion, qui décolle en plein orage, ce qui soumet à nouveau l'estomac de maman C aux pires souffrances.

L'atterrissage est plus facile, et nos héros débarquent dans un petit aéroport décoré en style local, qui rappelle furieusement à papa C El Rancho, une chaîne de restaurants Tex-Mex de sa jeunesse... Ils récupèrent leur voiture de location, se perdent un peu en cherchant l'hôtel, le trouvent, et s'effondrent après 24 heures de plaisirs aériens.




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