mardi 4 avril 2017

Troisième jour - la piste qui n'existait pas

Ce matin, les C., moins décalés et plus reposés que la veille, embauchent de bonne heure et descendent en ville. Charleston est une jolie ville, avec de petites maisons d'allure européenne aux murs crépis de couleur, de gros manoirs à colonnes blanches façon sud comme on le voit dans les films, de jardins avec des chênes de Virginie et des palmiers, d'un bord de mer avec de belles maisons devant. Les C déambulent, photographient, vont les touristes, visitent un manoir (le Calhoun, unanimement recommandé par leurs guides francophones, le guide américain de papa C étant plus réservé). C'était, comme l'explique le guide, une "trophy house", destinée à montrer la richesse de ses propriétaire. Elle est effectivement impressionnante, replie de toute sortes de meubles et de curiosité (papa C repérera au mur, dans un cadre, une légion d'honneur). Le tour est en revanche assez court, et assez cher. Les C ne verront donc qu'une maison.



La ville visitée, un excellent repas englouti (qui a permis à papa C de découvrir les grits, sorte de polenta sudiste), les C quittent Charleston pour le comté d'Edisto, où se trouvent une plage et des sentiers de randonnée. A ce point du récit, quelques explications sur l'organisation des déplacements des C s'imposent. Sur le route, maman C conduit (c'est plus sage), et papa C lit la carte (c'est plus sage aussi). Il utilise à cette fin des atlas américains de la marque Delorme, qui indiquent les routes, mais aussi un certain nombre de points d'intérêt, notamment la présence de parcs, lieux de baignade, sentiers. Pour les destinations, papa C utilise trois guides, deux en français (Michelin et Routard) et un en anglais (Fodor). Edisto Beach n'était recommandée par aucun, mais ses sentiers figuraient sur l'atlas, et elle se trouvait sur le chemin de leur prochaine destination. Voila donc pourquoi les C se trouvèrent visiter cette destination inconnue.

Après une heure de route, la plage d'Edisto est en vue, mais au bout de celle ci, à l'endroit où la carte de papa C indique les fameux sentiers ,s'éleève une marina toute neuve, des terrains de golfs, des logements de bord de mer, mais pas de "trails". Des locaux, interrogés par papa C, avouent leur ignorance. Les C errent quelque temps à la recherche des sentiers, puis finissent par abandonner et décident d'aller à la plage. L'eau n'y est pas très chaude, il y a des vagues et des courants, et les petites C seront réduites à un léger trempage de pied. Mais la plage est jolie, avec des maisons sur pilotis tout au bord, pas trop de monde.

C'est en repartant d'Edisto que papa C apercevra le parc naturel où se trouvent les pistes. Sa carte les indiquait quelques kilomètres plus loin. Ils ne pourront s'y arrêter : on les attend au Sleep Inn de Beaufort. Ils y arrivent vers 19h, mangent à l'Applebie du coin, et s'endorment sur ce demi-échec.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire